À tour de rôle, les rédacteurs de Planète Casio présentent un jeu innovant, drôle, beau ou bien conçu. Blockbuster ou trésor oublié, venez (re)découvrir des jeux d'une qualité remarquable ! Aujourd'hui, nous allons voir... Terrario de KBD2.

Cet article fait partie des publications de l'Avent 2020.

Le projet

Bienvenue à vous dans ce Press Shift #3. Aujourd'hui on s'attaque à un projet très actuel, à un point tel que la version présentée ici n'est déjà plus à jour... avec maintenant 5 mois d'historique et tout autant d'activité, voici bien sûr Terrario, une reproduction de Terraria pour Graph mono.

Terrario est un add-in qui supporte une assez large gamme de calculatrices monochromes : essentiellement tout ce qui ressemble de près ou de loin à une Graph 35+E et possède un processeur SH4, ainsi que la Graph 35+E II.

Le jeu se pose là, avec des mondes de 1000x250 blocs (un peu moins sur Graph 35+E II) générés aléatoirement avec plusieurs environnements, les systèmes de craft, le cycle jour/nuit, des monstres... en fait bien trop pour que je puisse tout évoquer dans cet article, en fait. Une chose est sûre, il n'y a qu'une façon d'avoir l'expérience complète : essayez-le sur votre calculatrice !



Un univers riche de visuels et de gameplay

Je n'ai jamais joué à Terraria avant, donc je découvre tout de zéro avec juste un peu d'expérience de Minecraft. Ma plateforme monochrome favorie est la Graph 75+E avec son grand écran rétroéclairé, donc je suis parti là-dessus.


La génération du monde prend moins d'une minute et occupe initialement, dans mon cas, 92 ko de mémoire de stockage. Terrario repousse les limites de l'usage conventionnel de la mémoire de stockage et sait même l'optimiser automatiquement quand elle se remplit pour éviter les échecs de sauvegarde — c'est très stable, bravo.

En plus d'être immense, le monde fait un usage détaillé des niveaux de gris pour maximiser la lisibilité de chaque bloc tout en étant assez petit pour faire tenir un espace confortable sur l'écran 128x64. Les matériaux sont faciles à distinguer parce qu'ils se tilent ensemble donc les transitions de matériaux sont super explicites.


Il y a quand même un bémol : le rendu à l'écran des niveaux de gris n'est pas super propre sur tous les modèles. Ironiquement c'est plus ma faute que celle de KBD2 (je suis responsable des niveaux de gris dans gint), mais ça peut surprendre. Après 5/10 minutes de jeu je ne faisais plus attention depuis longtemps donc c'est surtout le temps de s'adapter.

Sachant qu'il y a des zombies la nuit et que je connais rien au jeu, je me suis empressé de construire une sorte de refuge... tout en découvrant les contrôles. Oui c'est tout en terre, ne me tapez pas je fais ce que je peux.



Un programme très intuitif et relativement ergonomique

J'ai commencé à jouer en ayant juste lu la liste de contrôles dans le menu « About », et à ma surprise c'était suffisant. On sélectionne les objets dans la hotbar avec F1-F5, l'inventaire est accessible avec SHIFT et les systèmes de craft avec ALPHA. Les touches directionnelles déplacent le curseur et les chiffres déplacent et font agir le joueur. Ça fait pas mal de contrôles, mais on s'y habitue très vite.

L'usage de outils et des blocs se fait vraiment sans problème : il suffit de les sélectionner dans la hotbar et d'appuyer sur 7. Le placement des blocs est pas facile parce qu'ils ont souvent des tailles variables et il n'y a pas d'indication visuelle sur où on peut ou pas les placer. Il faut apprendre. (Et j'ai dû lire le wiki pour réaliser qu'il faut 3 blocs de haut pour mettre une porte, foutu Minecraft ! xD)



Les contrôles ont une bonne ergonomie, même si c'est améliorable. L'usage des chiffres se passe bien. On se déplace aisément dans le monde, quoique les sauts sont difficiles à gérer — les ennemis comme le joueur sautent si haut qu'on ne sait jamais trop où on va arriver. Avoir un saut progressif (ie. qui s'arrête si on relâche le bouton de saut avant d'avoir atteint la hauteur totale) pour tout le monde (y compris les IAs des monstres) faciliterait sans doute la navigation.

Le plus tendu est la gestion du curseur. Tant qu'on veut juste placer des blocs ou crafter, tout se passe bien, car on a le temps de déplacer le curseur avec les touches directionnelles et d'agir. En combat par contre, on aimerait pouvoir choisir la direction de l'attaque avec la direction du mouvement (touches 4 et 6) sans avoir à bouger le curseur. Dans l'inventaire, lier le curseur à la grille serait beaucoup plus efficace pour sélectionner et déplacer des objets.

Rien de bien problématique dans tous les cas, et je suis certain que les prochaines mises à jour (qui se produisent au moment même où j'écris ces lignes) aideront à améliorer les contrôles.


Un univers ouvert, avec déjà énormément d'options

La version que j'ai testée comportait déjà plusieurs environnements à la surface du monde, dont des forêts, qui comme dans tout jeu de ce genre fournissent le bois qui démarre toute la chaîne de crafting ou presque.


D'autres mises à jour la même semaine ont ajouté des déserts. Mais les environnements ne se limitent pas à la surface, car on a aussi des superbes cavernes, tapissées ici de plantes grimpantes. Obtenir de tous les matériaux disponibles dans le monde relève déjà d'un challenge, c'est une version « indev » (avant la première publication stable donc) mais c'est déjà très poli.


Je n'ai pas pu m'aventurer trop loin car à chaque redémarrage je respawne au centre du monde (et je devais redémarrer entre les captures d'écran), je ne sais pas si c'est une spécificité de Terraria ou juste la position du joueur qui n'est pas enregistrée quand on quitte le jeu.

J'ai quand même réussi à améliorer mon ignoble base en un petit complexe moitié-surface moitié-souterrain, avec un accès à la caverne, et différentes salles. J'ai eu du mal parce que mon inventaire a fini par se remplir de menottes (que les zombies drop beaucoup trop souvent il semblerait) et je n'arrivais pas à m'en débarrasser pour faire de la place pour d'autres matériaux importants, jusqu'à ce que je découvre que DEL fait exactement ça. x)


(L'image ci-dessus est un montage un peu maladroit, retouché à la main pour combiner deux captures d'écran.)

On y compte trois stations de travail et bien 5 ou 6 matériaux pour en arriver là (ci-dessous). Mine de rien, ça se mérite. Débloquer du crafting est vraiment satisfaisant et j'ai beaucoup aimé en arriver là.


J'ai même réussi à déclencher un bug en cassant une porte pendant qu'elle s'ouvrait, ce qui me l'a donné tout en en laissant une partie à l'écran, et miner ce reste a dupliqué la porte. Tout bon jeu de ce genre doit avoir un dupe glitch, et c'est maintenant chose faite. Terrario rentre tout droit dans la cour des grands !


Conclusion

Terrario est un jeu ouvert extrêmement immersif, qui se veut complet à la fois dans ses visuels et dans son gameplay. L'adaptation à la plateforme est parfois rugueuse, mais jamais au point de perturber l'expérience. Plus que tout, c'est un projet très actif qui nous réserve certainement un bon lot de surprises. Je le recommende vivement si vous voulez passer un bon moment, mais aussi et surtout si vous voulez un jeu auquel vous pourrez revenir plus d'une fois, car la durée de vie dépasse déjà de loin celle du jeu moyen.

» Topic du projet «
Les versions indev sont publiées régulièrement dans les commentaires.
Voilà qui conclut ce Press Shift #3 et sa découverte de Terrario. N'hésitez pas à le tester et noter, à partager votre expérience du jeu ou à suggérer d'autres titres dans les commentaires. On se retrouve dans le prochain Press Shift !

Et à bientôt sur Planète Casio !

Le Press Shift précédent : #2 – Sword Burst Zero (Redeyes)
Le Press Shift suivant : #4 – Aventura, le Royaume Poudingue (Drak)