Bonjour,

aujourd'hui découvrons ensemble la calculatrice Casio Graph 80.

Nous allons commencer par une présentation détaillée de cette machine puis nous détaillerons ses Tech-specs et les options de son menu diagnostique et nous terminerons par une ouverture en règle de ses entrailles.

Ce topic est un portage d'un article de Ti-Planet écrit par mes soins, vous pouvez retrouver l'article original ici.

Sommaire :

1. Présentation
2. Caractéristiques techniques
3. Menu diagnostique
4. Dissection


Présentation :

De son ancien nom Casio CFX 9990GT, cette calculatrice sortie en 1998 est accompagnée de son manuel d'utilisation de plus de 470 pages.

Tout en haut à gauche de la frise ci-joint.


Elle occupait jadis la place du haut de gamme de la marque grâce à son bel écran utilisant 4 couleurs (indiqué dans sa dénomination par "CFX") le rouge, le vert et le bleu ainsi qu'un jaune fade utilisé pour l'arrière-plan. Ces dites teintes pouvant être réglables dans les paramètres. Cette Casio est pourvue du calcul formel particulièrement mis en avant sur l'avant de la boîte.
En effet, cette machine est la toute 1ère Casio accédant à cette fonctionnalité confirmant son statut de produit avant-gardiste et innovant.



À l'allumage, nous atterrissons sur un menu contenant de nombreuses applications :
- le calcul manuel, tout d'abord, avec la possibilité d'effectuer des calculs en base binaire, octale, décimale ou
hexadécimale.
- le calcul statistique est aussi de la partie.
- une application traçant des fonctions graphiques tirant partit de l'écran couleur :#top#:
- un solveur d'équations
- une application pour gérer des listes
- mais aussi la capacité de faire des calculs financiers
- une fonctionnalité pour programmer et exécuter des scripts en Ti basic
- et pour finir l'habituelle application permettant de "linker" et d'échanger des données entre 2 deux calculatrices
ou par le biais d'un ordinateur (la désignation "GT" dans son nom l'attestant).


Caractéristiques techniques :

La Casio CFX-9990GT est constituée d'un "bloc" de plastique de 2.3 cm qui la rend plutôt épaisse et confortable à prendre en main (230 g avec les piles ).

Sur lequel est greffé un écran couleur sans rétroéclairage de 128×64 (8192 pixels)
L'alimentation de la bête est assurée par 4 piles LR3 AAA qui lui permettent une autonomie de 230 h allumée annoncée et de 2 ans hors tension.



Nous pouvons même distinguer une inscription.

Il est écrit seul Link peut battre Ganon :



signifiant la provenance d'une époque où les calculatrices Casio était encore fabriquées et assemblées au Japon.

Du côté du hardware nous retrouvons un processeur ZX936 épaulé par 64 Ko de mémoire vive et 60 Ko de mémoire pour l'utilisateur.



Le menu diagnostique :

Quand on allume une calculatrice Casio on peut par une simple pression des touches A+B/C + ON + F6simultanément accéder au menu diagnostique. Ce dernier offre des informations indisponibles dans les paramètres afin de prévenir l'utilisateur de l'état de fonctionnement de sa machine.



Le menu diagnostique de cette Casio s'avère très complet avec plus de 10 sous-menus :
- une application pour régler précisément les différents niveaux de contrastes
- une option de diagnostique de l'écran pour visualiser les pixels morts de l'écran LCD
- un test de détection des touches
- une option pour certifier le bon fonctionnement de l'échange de fichiers entre 2 calculatrices
- une application pour mesurer la vitesse de lecture et d'écriture de données dans la mémoire
RAM et ROM
- Ainsi qu'un menu pour gérer les fichiers enregistrés sur la calculatrice.



Dissection :

Après avoir dévissé les 6 vis empêchant l'ouverture de la calculatrice, nous pouvons accéder à une première couche, dans cette dernière aucune trace du microprocesseur et des puces mémoires.

Les fils rouges et noir servant de lien vers les piles.



Nous devons donc dévisser 4 nouvelles vis. Une fois cette tâche effectuée, nous avons juste à soulever le circuit imprimé pour enfin distinguer notre saint objectif.

Sonnez hautbois ! Résonnez musette ! Le voilà ! Le microprocesseur.



Sur le PCB principal de multiples puces sont présentes, Wistaro a eut la gentillesse de les analyser.

- la puce rouge est une puce NEC - D23C4001EJGW avec 4Mb de PROM (ROM
programmable) et qui contient le micrologiciel de la calculatrice.
- la puce orange est une SANYO - LC3564SM, une SRAM de 64kb. Ce genre de mémoire utilise des
bascules logiques, ce qui a l'avantage d'être rapide mais engendre un fort encombrement sur le circuit
intégré.
- la puce rose est également une mémoire SRAM de 128kb de la marque EPSON appelée
SRM20V100LLMX7.
- les puces jaunes, des ASICs sous époxy, sont inconnues au bataillon, aucun indice indiquant leur provenance
n'est gravé.
Elles servent probablement à gérer le clavier et l'écran.
- le circuit encadré en marron est un système résonnant à base de quartz et fonctionnant à une
fréquence inconnue. Il est utilisé pour cadencer le processeur (la puce blanche).
- et enfin la puce blanche est le CPU répondant au doux nom de Casio F3660-ZD.
Celle-ci étant une puce propriétaire de la marque Casio qui n'est référencée nul part. Cette puce contient
vraisemblablement le cœur logique de la calculatrice.



Un grand merci à Wistaro, Critor et Azerpogba sans qui cet article n'aurait jamais vu le jour.